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- Et pourquoi l’Iran ?

- A cause du cinéma iranien.

 

Et plus largement, du cinéma. Mon imaginaire s’en est toujours nourri, et nombreuses furent les villes que j’ai d’abord appréhendées par ces images mouvantes qui, projetées dans une salle noire, sont promptes à créer un monde autonome.  

Ces films formèrent un espace narratif sur Téhéran et l’Iran : désobéir  au travers du film Les Chats persans de Bahman Ghobadi, critiquer le régime en arpentant  les rues de la capitale  dans Taxi Téhéran de Jafar Panahi, vouloir vivre ou mourir dans la banlieue poussiéreuse de Téhéran au travers du Gout de la cerise d’Abbas Kiarostami, survivre grâce aux petits trafics et de prostitution avec Téhéran de Nader Takmil Homayoun, être une femme iranienne et s’émanciper peu à peu des carcans du patriarcat au travers des films d’Asghar Farhadi, A propos d’Elly et Une séparation.  

Où était la frontière entre le vrai et le faux ?

 

Une chose était sûre, dresser un portrait de Téhéran, et plus largement de l’Iran, relevait d’une infime complexité, tant les paradoxes émergeaient, celle d’une société, tiraillée entre une dictature affirmée, en apparence inébranlable, et une soif de liberté et de créativité.  

 

Mais ces images mouvantes, enfouies au fond de moi, devaient, à un moment, se superposer avec le film de la vie, au réel.

 

Voilà l’Iran.

 

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